Sur la photo, Jean-Noël Parot avec Marie-Claude Fournier, adjointe à la culture (à g.) et Anne-Marie Natanson, conservateur en chef de la Bibliothèque.
Il y a un de ces silences à la bibliothèque ! Non pas que les usagers se soient arrêtés de chuchoter entre les rayonnages ; mais les musiciens dans les photos de Jean-Noël Parot, dans l’espace d’exposition, sont tellement à leur affaire que l’oreille se tend pour écouter le son de leur musique. En vain.
Il y a le monde de la musique dans ces images, alignées strictement et sans légende, comme pour ne pas distraire le spectateur de leurs sujets. Elles vont d’une cave de jazz des années soixante à des clichés pris dans les rues de Sarlat dans le Périgord, où les musiciens tentent d’attirer l’attention des touristes. Une fanfare jubilatoire, une scène enfumée, du matériel sonore, un micro tenu devant une bouche qui chante, un pupitre à musique pour un flûtiste, un violoncelle devant une cheminée, un homme âgé s’appliquant sur sa vielle.
Quelques musiciens connus, mais surtout des anonymes. A part un lascar à torse nu, canettes de bière aux pieds, et qui regarde ailleurs en tapant sur son tam-tam sur les marches d’une église, chaque musicien est concentré sur sa musique jusqu’à en devenir quasiment partie. Le silence qui les fige peut faire penser au «dérèglement des sens» dont parle Rimbaud. Privé de la dimension sonore, force est d’accepter cette fracture entre ce que promet l’œil et ce que n’entendent pas les oreilles.
Pour Jean-Noël Parot, ancien barman de Paris devenu restaurateur dans l’Aisne, et retraité à Soissons depuis deux ans, la photo a toujours été une passion, jamais un métier. Dans ses archives il a assez de photos pour programmer déjà plusieurs expositions sur d’autres thèmes.
Si ses images des mers, bretonnes, espagnoles et d’ailleurs viennent à Soissons, leur manquera-t-il avec autant d’acuité le bruit du clapotis ?
L’Union
Il y a le monde de la musique dans ces images, alignées strictement et sans légende, comme pour ne pas distraire le spectateur de leurs sujets. Elles vont d’une cave de jazz des années soixante à des clichés pris dans les rues de Sarlat dans le Périgord, où les musiciens tentent d’attirer l’attention des touristes. Une fanfare jubilatoire, une scène enfumée, du matériel sonore, un micro tenu devant une bouche qui chante, un pupitre à musique pour un flûtiste, un violoncelle devant une cheminée, un homme âgé s’appliquant sur sa vielle.
Quelques musiciens connus, mais surtout des anonymes. A part un lascar à torse nu, canettes de bière aux pieds, et qui regarde ailleurs en tapant sur son tam-tam sur les marches d’une église, chaque musicien est concentré sur sa musique jusqu’à en devenir quasiment partie. Le silence qui les fige peut faire penser au «dérèglement des sens» dont parle Rimbaud. Privé de la dimension sonore, force est d’accepter cette fracture entre ce que promet l’œil et ce que n’entendent pas les oreilles.
Pour Jean-Noël Parot, ancien barman de Paris devenu restaurateur dans l’Aisne, et retraité à Soissons depuis deux ans, la photo a toujours été une passion, jamais un métier. Dans ses archives il a assez de photos pour programmer déjà plusieurs expositions sur d’autres thèmes.
Si ses images des mers, bretonnes, espagnoles et d’ailleurs viennent à Soissons, leur manquera-t-il avec autant d’acuité le bruit du clapotis ?
L’Union
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