Derrière les palplanches qui séparent route et rivière sous le dernier pont de la nouvelle déviation de Vignolles, une volée de marches, encastrée dans le talus, monte de la Crise jusqu’en dessous du tablier. Allant de nulle part à nulle part, ce pur escalier existentiel n’existe-t-il que pour illustrer la notion même d’escalier ? Par son manque de logique, et pour toute sa rudesse bétonnée, il s’apparente à celui qu’emprunte une meneuse de revue, emplumée comme un troupeau d’autruches, et dont elle demande, une fois arrivée en bas, «L’ai-je bien descendu ?»
L’Union
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