30/10/2006

Cinquantenaire de l’orgue : le culte et la culture


Isabelle Fontaine et Vincent Dubois

Les cinquante ans de vie des grandes orgues de la cathédrale ont été fêtés avec éclat. Les fidèles se sont réunis le matin à la messe, les mélomanes l’après-midi au concert. C’étaient dans bien des cas les mêmes.
Pour la messe solennelle, les choeurs de la cathédrale, accompagnés par Isabelle Fontaine sur l’orgue de chœur, ont été augmentés, même s’il a fallu encore brancher les hauts parleurs. Ces interventions chantées ont donné de l’ampleur à l’office. Aux grandes orgues, Vincent Dubois a montré que le rôle de la musique d’orgue n’est pas seulement de suivre et illustrer la liturgie, mais parfois de créer une ambiance de questionnement, de mouvement.
L’après-midi, avant le récital, Michel Deharvengt, président des Amis des Orgues, a résumé l’histoire des orgues, le dévouement du chanoine Henri Doyen puis, après sa mort, le renouveau mené par Georges Poncelet. Il a rappelé l’importance des soins à apporter à cet instrument, puissant par sa taille, mais fragile par son exposition aux agressions extérieures. L’orgue avait en fait été inauguré le 6 mai 1956. Pourquoi ce décalage de plus de cinq mois ? En mai l’orgue était en réparation : même les concerts d’été étaient menacés.
Le récital d’Isabelle Fontaine, destiné à montrer les capacités des orgues, était ancré dans l’environnement immédiat. Le programme comprenait une fugue de Maurice Duruflé, basée sur le carillon des heures de la cathédrale, et le final de l’« Evocation » de Marcel Dupré, qui avait inauguré les orgues. Enfin, il devait se terminer par une improvisation utilisant la correspondance entre notes et lettres pour former « VICTOR GONZALEZ », le nom de celui qui a conçu et construit les orgues.
L’Union

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