24/01/2007

Rue St Vincent au Petit Bouffon – comme de bien entendu


Trois ans après  sa création, le spectacle musical « Rue St Vincent » de Didier Viéville revient au Petit Bouffon pour quelques représentations, nous remettant sur cette voie montmartroise où les passants vivent leurs amours, joies, tristesses et malheurs.
Karine Zélia, à la voix claire et fine qui fait penser à Mireille, chante des airs des années 30 et 40. Autour d’elle, Laurent Colin et Mélanie Izydorczak, sans parole, esquissent les évènements que racontent les chansons. Bernard Caudroy à l’orgue de Barbarie et Christophe Quin au piano mettent l’action en musique. Tous pourraient même se passer du système sonore qui, en uniformisant les volumes, donne parfois une impression de play-back.
 « Mon légionnaire », « Qu’est qu’on attend pour être heureux ? », « Comme de bien entendu » (reprise en chœur par la salle), évoquent un monde où la sentimentalité est érigée en valeur sûre mais où la sensualité s’agrippe aux corps, où les illusions à peine nées sont déjà balayées, et où la joie de vivre survit aux naufrages affectifs. Tout dans un langage coloré, fait de constants clins d’œil de vocabulaire.
L’actualité de l’époque, politique, militaire, économique, fait irruption sur un écran au fond de la scène (le nazisme, le Front populaire, le Normandie, la traction avant).
Pourquoi la rue St Vincent ? Eh bien, parce que tout commence par l’histoire d’une fille et de son Jules, qui « voyant qu'elle marchait pantre, d'un coup d'surin lui troua l'ventre, rue Saint-Vincent ».
L’Union

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