16/02/2008

Le jazz à Berlinval : prendre le temps


Avant un concert de jazz il vaut mieux arrêter son téléphone portable bien sûr, mais aussi la montre dans la tête. Le propre du jazz est de prendre ses aises avec le temps. Le dernier récital à la galérie Berlinval à Morsain a ménagé une grande plage de convivialité avant le début. Le public est détendu, aimant deviser longuement avec les amis et inconnus. Peu de petits jeunes : l’amateur, comme le bon jazz, prend le temps de mûrir.
Tom McClung, autre grand pianiste.
Kirk Lightsey, pianiste parmi les grands, était annoncé, mais le retour d’un voyage en Pologne l’avait retardé. Le new-yorkais Tom McClung, un grand aussi, venu écouter son héros Kirk, s’est trouvé invité à assurer le premier set de la soirée, avec Victor Lewis à la batterie, Santo Debriano contrebassiste, et Adrien Varachaud, jeune saxophoniste.
S’ouvrir au jazz c’est suivre les musiciens lorsqu’ils quittent le droit chemin du thème pour gambader longuement dans les paysages autour. Chaque note paraît trouvée dans l’instant, mais parfaitement juste, comme si une profonde réflexion musicale précédait l’improvisation.
Kirk Lightsey, arrivé à l’entracte, a posé ses valises pour se mettre aussitôt au piano. Selon Richard Bréchet, maître des lieux, le deuxième set s’est prolongé par un troisième, entre pianiste et bassiste, jusqu’aux toutes petites heures du matin – « the wee small hours » du standard.
L’Union

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.