02/08/2008

Une famille irlandaise au complet

Dans le train au retour de Paris ils se font un petit foyer au coin bagages, les parents assis sur leurs sacs, les enfants par terre. Même à la fin d’une longue journée chaude à Paris, l’ambiance reste plaisante. Les enfants se remuent, crient, mais sans énerver leurs parents. En descendant du train, Paul Ginty est pourtant catégorique : « C’est bien la dernière fois ! » Avec sa femme Sian, et Nicole (7), Carrie (3) et Rhayna, qui a fêté son premier anniversaire en France, ils rentrent au camping.
Deux jours plus tard, devant leur mobile home près de Vic-sur-Aisne, alors que les parents déchargent les provisions, les deux aînées se prêtent avec aplomb à l’entretien. Oui, elles sont dans telle classe à l’école. Oui, elles s’amusent beaucoup à la « fun station » du camping.
Paul et Sian les rejoignent. Sian, galloise de naissance, et fière d’être irlandaise, soutient tout de même l’équipe de rugby de son pays natal. Paul, ancien rugbyman, a l’allégeance plus simple.
Sian est mère au foyer dans Prosperous, un village près de Dublin, foyer de l’insurrection de 1798 contre les Anglais, pour laquelle les Français ont prêté une main. Paul travaille pour une société de logiciels allemande.
Ils ont parcouru les villages autour de Vic, et les trouvent beaux. Ils aiment les marchés, si rares en Irlande pourtant bien rurale, et reviendraient volontiers à Vic, après ce quatrième voyage en France. Ils trouvent les gens du camping et du pays d’un abord agréable, mais ont remarqué surtout la gentillesse des…. Parisiens. « Avec nos deux poussettes, il y avait chaque fois quelqu’un pour nous aider dans le Métro. »
Paul va régulièrement en Allemagne, et même au camping vérifie régulièrement son portable. Avec quelques mots de français à eux deux, ils sont à l’aise. Il est loin le temps où les Irlandais s’aventuraient avec trépidation sur ce « Continent » si étrange. Autrefois, seule l’émigration, avec ses déchirements, les faisait quitter leur île ; aujourd’hui, les Irlandais voyagent pour le plaisir, puis rentrent chez eux, contents d’y être.
Et le « non » irlandais ? « Un collègue allemand m’a entrepris à ce sujet. » Paul et Sian contestent l’idée que l’Irlande, pour avoir profité de son adhésion à l’UE, devrait accepter avec gratitude ce qui lui paraît inacceptable.
L’Union

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.