13/09/2008

Le poète de Saint Lazare n’est plus


Quand un poète plonge dans le silence de la mort, c’est la civilisation qui trébuche. » André Jumelet, résident de la maison de retraite Saint Lazare, est entré dans ce silence, accompagné jusqu’à la fin par les mots qui ont porté son amour du monde.
Né à Villers-Cotterêts en 1921, André doit quitter l’école à treize ans. Il gagne petitement sa vie, mais se cultive en fréquentant les grands auteurs, et s’exprime par la poésie. Lucide, sensible, attentif aux autres, il reste pourtant seul. Est-ce ce qui a exacerbé son imagination lyrique ?
Ses poèmes chantent la beauté de la nature, des amours – et parfois il les chantait, sa voix claire et forte s’entendant le long des couloirs de Saint Lazare.
Les artistes laissent derrière eux, plus que des souvenirs, un œuvre qui les dépasse. Quelqu’un qui n’a jamais connu André Jumelet pourra trouver son propre reflet dans ses poèmes, sans y voir le reflet de l’auteur.
« Je chante la joyeuse alouette, qui brille en volant vers l’azur.… »
L’Union

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