08/10/2008

Patricia Ziéba guerroie pour les bonnes causes

Commençons par rendre hommage à son mari Pierre. « Sans lui » admet Patricia Zieba-Bourdin « je ne pourrais pas tenir tous mes engagements. » Elle reçoit dans son magasin de vêtements de Soissons, où elle commence le récit  de ses activités associatives, interrompu lorsqu’une cliente entre.
Patricia Zieba sur le site du nouveau Conservatoire.
Membre des Amis du Boulevard Jeanne d’Arc (alors qu’elle habite Missy-sur-Aisne), de la Société astronomique, mais surtout des Parents d’élèves du Conservatoire. A l’heure de la construction prévue du nouveau conservatoire « il est important que les parents jouent pleinement leur rôle dans ce projet, soient consultés. Il faut un œil différent sur ce monde de la musique. » Sa fille joue le violoncelle, alors qu’elle-même a appris le violon, « comme mon grand-père ».
Elle exprime son estime pour cet aïeul polonais, dont elle respecte cependant le goût de la discrétion en s’abstenant de raconter ses prouesses.
Patricia parle avec animation et humour d’elle-même et de son histoire, mais rappelle que son propos est d’avancer les causes qu’elle défend, plutôt que d’étaler ses préoccupations personnelles. Elle veut présenter les bons arguments : en bonne commerçante elle sait l’importance de soigner la vitrine si l’on veut attirer le chaland.
Née et éduquée à Soissons, après son bac elle part en faculté à Reims, mais abandonne après deux ans. Pourquoi ? « Mon fils est né. » Tiendrait-elle à taire cet épisode, pour protéger sa vie privée ? « Bien, non ! Comme ça les gens sauront que ce n’est pas facile pour une femme d’élever seul son enfant. »
Pendant quatre ans elle vend des vêtements sur les marchés, une vie tout en déplacements par tous les temps. En 1987 elle ouvre la boutique, en ciblant des tenues « correctes » pour femmes. Le nom « Amazone » ? « J’aime les mythes grecs. Puis c’étaient des femmes guerrières, qui savaient se défendre. » Elle apprend aussi qu’en Pologne la famille avait tenu un « Bar des amazones ».
Entretien, deuxième partie : au nouveau Conservatoire en construction face à l’entrée du parc Gouraud, pour une séance photo. Mais seuls deux poteaux rouges montrent le site. Patricia en rit. En regagnant sa voiture, elle ne se prive pas d’attirer l’attention sur les trottoirs chaotiques du Boulevard. « Quand même ! » Pour elle, l’effort collectif pour le bien de tous, guidé par le bon sens, va de soi.
L’Union

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