30/03/2009

Aux ordres du lecteur


Pour la seconde fois de cette saison au Mail, un décor de théâtre est fait de livres empilés. Paradoxal, alors, d’évoquer un genre à apprécier plutôt seul, alors que le monde du spectacle dépend de la présence du public. ?
« Les combustibles »d’Amélie Nothomb mettait en opposition littérature et besoin de se réchauffer pendant un hiver de guerre. Dans « Le marfand de fables » la puissance du livre n’est jamais en doute. Aux enfants assis, agenouillés ou étendus devant la scène, trop jeunes pour lire encore, ce spectacle de marionnettes – rats de bibliothèque pour la plupart – a un message clair. Tu ouvres un livre, tu entres dans un monde d’aventures joyeuses, trépidantes, terrifiantes même. Un gros serpent dans la jungle gobe un des personnages. Trop peur ? Claque la couverture du livre, et tout s’arrête. L’imagination est aux ordres du lecteur, voilà la leçon à apprendre.
Les marionnettistes des « Zanimos » de Strasbourg réussissent l’exploit de faire de quelques bouts de tissus tendus sur une main des êtres si éloquents que la seule comédienne en chair et en os, qui ouvre et ferme les livres, en arrive à avoir des airs empruntés.
Les enfants réagissent et interpellent : « C’est le loup qui l’a tué ! » Les adultes se régalent du décor, ingénieux et envoûtant. A donner envie de le fouiller.
Et le titre ? Il suffit de le lire à haute voix pour en entendre un autre, derrière le zézaiement venu d’une dent qui manquerait.
L’Union







Tous en scène ! Comédienne, marionnettistes et marionnettes révèlent tout après le spectacle.

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