15/04/2009

Gustave invite à la réflexion


Si une blague valait 1 km/h, alors Gustave Parking n'aurait plus de permis depuis longtemps, telle est la vitesse à laquelle il les a enfilées sur la scène du Mail.
Simples, compliqués, grossiers, charmants, politiques, ces jeux de mots font partie d'un dialogue permanent avec le public, qu'il interpelle, sermonne, taquine, en l'invitant souvent - c'est son leitmotiv - à « prendre le temps de réfléchir ».
Le poids des mots
La conversation se poursuit pendant d'étonnantes démonstrations : habillé en sorte de Robocop paumé, avec effets sonores couinants, il produit des bulles de savon remplis de fumée de tabac, qu'il joue à faire éclater. On ose à peine rire, tel est son sérieux. Un comique communicatif alors, doué pour le contact ? Si c'était si simple, tant d'analyses ne lui seraient pas consacrées. Gustave Parking n'est pas le comique, c'est le personnage que joue Pierre le Bras (son nom dans le civil). Le public participe, non pas à un numéro de cabaret, mais à un spectacle de théâtre. Chaque mot, chaque geste porte, et ses échanges avec la salle, même avec leur part de hasard, contribuent au sens qu'il donne à ce spectacle. Sa débordante bonne humour efface toute idée de manipulation : il paraît partager la vedette, c'est tout.Revenons aux blagues. Il affectionne les nulles, revendiquant même les « si nulles que personne ne les comprend ».
L'Union

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.