13/05/2009

Le jazz qui rend heureux


Le jeune quintet Sébastien Willart a ouvert le concert de jazz de Pascal Bréchet sur un ton enjoué et cadencé. Après un long entracte – les jazzmen s’occupent plus de tempi que de temps – le quintet Bréchet prend place, et rompt aussitôt ce ton. Ajoutant son originalité à celle, légendaire, de Thelonious Monk, dont les compositions servent de fil conducteur, Pascal Bréchet embarque la salle dans une série de morceaux réjouissants, armé de sa guitare mordante d’ancien rocker.
Seul « Crépuscule with Nelly » est joué sans improvisation aucune. Et le piano de Monk ? « Nous avons joué ses notes mais sur nos instruments » explique Pascal Bréchet. En prenant fin avec le jubilatoire « Bye-Ya », le quintet témoigne de la puissance de la créativité musicale du compositeur comme de ses interprètes.
Utilisant une caméra légère, le cinéaste Pascal Chind a filmé le spectacle. Rôdant autour des musiciens, toujours hors des projecteurs, il faisait imaginer un sixième membre du groupe, mort sur scène, et dont le fantôme n’arriverait pas à quitter les autres. L’ombre jetée par une musique qui affirme si fort la vie.
La bonne humeur bouillonne dans les loges après le concert. Alors, le jazz rend heureux ? Pascal Bréchet répond dans un éclat de rire. « Et s’il rendait malheureux ? »
L’Union


Bonheur après le spectacle : Pascal Bréchet (deuxième à gauche) avec ses musiciens.

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