17/10/2009

Les trois libertés de Malika Bellaribi-Le Moal


Malika Bellaribi-Le Moal aurait pu ne pas s’écarter du chemin qui semblait tracé pour une fille de parents immigrés d’Algérie. Mais un grave accident l’a éloignée de sa famille, et elle a découvert une autre culture, une autre religion et, à la messe dans l’institution religieuse où elle était soignée, la musique classique. Adulte, elle s’est consacrée au chant, sans oublier son passé. « Réconcilier les valeurs de ses origines avec celles de son pays de naissance : voilà le travail à faire. » Par des mises en scène minimalistes, et en abrégeant les partitions, elle favorise la rencontre entre les publics défavorisés, ghettoïsés, et l’opéra, « art complet, qui rassemble et aide à grandir ».
Depuis plusieurs années elle vient à Belleu, produire des spectacles en complicité avec Robert Foreau-Fénier de l’Adefram, association dévouée aux relations franco-marocaines. Cette fois c’est « Samson et Dalila » de Saint-Saëns, joué à Soissons avant d’aller à Paris. Malika y retrouve ses grandes préoccupations : « la liberté des peuples, la liberté des religions, et la liberté d’aimer ». En attendant de répéter, elle parle de ses enthousiasmes, si nombreux qu’elle en rit elle-même. La voir avec des choristes, c’est comprendre que pour elle le chant est un moyen d’ouvrir la voix, le corps et le cœur.
L’Union

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