02/03/2010

Et si la bibliothèque n’existait pas ?


La parole humaine est un triomphe de la neurologie, de la psychologie et de l’évolution, par lequel la voix exprime des actions passées, présentes, futures, des avis et des abstractions. A côté de cela, l’écriture est un jeu d’enfant : ce qui se dit et se pense est codé pour être gardé ou transmis à distance, donnant ainsi permanence à ce qui passe par la tête.
Un visiteur de l'exposition.
Une exposition à la Bibliothèque municipale raconte l’histoire de ces codes, dont certains s’appellent des « alphabets ». En treize affiches elle passe des premières écritures de la Mésopotamie, il y a plus de cinq millénaires, au cybertexte informatique.
On peut tout examiner, ou picorer comme un acheteur en ligne remplissant son panier. L’alphabet le plus long ? Le « kunu », 74 lettres. Le plus court ? Le « rotokaf » des îles Salomon, 11 lettres. Les exclus du jeu ? 876 millions d’illettrés.
Les yeux pourraient glisser sur ces affiches, trop lisses pour accrocher le regard. Mais elles valent plus que cela : après tout, sans la science qu’elles illustrent, elles n’existeraient pas elles-mêmes. Plus encore, sans écriture, pas de lecture ; sans lecture, pas de bibliothèque.
L’Union

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