17/05/2010

En chair et en kraft

Quatre comédiens arrivent sur scène avec un rouleau de papier, l’ouvrent, le tirent, le chiffonnent, le plient, le nouent, et mettent au monde une énorme créature de forme humaine. Sous leurs mains elle s’ébroue, se dresse, bouge.
Un danseur entreprend une chorégraphie qui met en avant la souplesse et la diversité des gestes du corps. Il est suivi, maladroitement, par Kraffft. Un pas de deux s’esquisse, fait d’imitation, de méfiance, puis de confiance grandissante. Aussi de défis : le danseur étale son agilité, Kraffft répond en enroulant ses bras, sautant en l’air et y restant suspendu.
Le danseur, Jan Raballand, est jeune et beau et gracieux et brillant, mais c’est la poupée de papier froissé qui émeut, par ses efforts à être humaine.
Le réalisateur, Johanny Bert, metteur en scène déjà des piquantes « Histoires de Post-it », atteint une apothéose quand le danseur soutient Krafft, et que ses opérateurs manipulent dans le vide. L’astuce marionnettiste est dévoilée, et cela ne fait que confirmer le miracle.
L’Union






Même sans la poupée, les marionnettistes poursuivent les manipulations.

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