06/01/2011

Atelier Giono : le credo de l'Arcade


La compagnie de l'Arcade monte des spectacles, bien sûr, mais elle propose aussi des ateliers pour accompagner chaque production, les siennes comme d'autres en tournée à Soissons. Ainsi, Agnès Renaud, co-directrice de l'Arcade, animera un atelier sur Jean Giono, avant sa pièce « Le bout de la route ».
Giono, anarchiste et pacifiste, qui s'est emmêlé les pinceaux au point d'être emprisonné avant et après la guerre et de se trouver sur une liste noire, n'a regagné sa place au soleil littéraire que par l'irrésistible lyrisme de son langage.
Les participants seront appelés à mettre cette écriture en jeu. Au théâtre, l'écrit s'exprime par la voix. Mais il ne s'agira ni d'élocution ni de diction.
Agnès Renaud invite à une exploration du corps par rapport aux éléments, à la nature, en demandant « si la voix de ce corps-là restera la voix policée, lissée par l'éducation, ou si elle renouera avec une puissance oubliée ? » C'est cet « acte de tenter » que permet l'espace protégé d'un atelier.
Pour l'Arcade, nous le savons, l'acteur, loin de se cacher derrière un « personnage », s'impose en se laissant voir tel qu'il est. Le lyrisme de Giono se transmet parce que les acteurs sont prêts à le chercher d'abord dans leurs propres sensations. C'est le credo de l'Arcade.
L'Union

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