Lucie Page Segula : le retour en Picardie

Sur son tableau le plus récent, l’artiste Lucie Page Segula a barré un énorme demi-soleil rouge de multiples traits verts. « Au milieu de toute cette neige, je voulais de la végétation.» Elle a rempli la galerie du Mail d’images exubérantes, peintes à traits souples, souvent sur du carton d’emballage. Des visages schématiques – nez, œil, bouche – peuplent ses tableaux hauts en couleur. « Je choisis des sujets forts, divers, je cherche la spontanéité. » Sa première exposition individuelle déborde de franchise et de jeunesse.

Avec Jean-Marie Chevallier, adjoint aux affaires culturelles.

A côté des peintures, il y a de belles photos, précises et sensibles. Notamment, deux images ont été retravaillées numériquement pour ne laisser qu’une forme humaine, rouge pour l’une, bleue pour l’autre, sur fond noir. Elles laissent voir un aspect plus grave, pondéré, épuré de son art. L’exubérance évoluera-t-elle dans ce sens ?

Originaire de Soissons, Lucie Page Segula dessine depuis qu’elle a vu, enfant, un tableau de Henri Ibara. Après avoir vécu en Normandie, elle habite Laon depuis deux ans. Depuis quand se consacre-t-elle entièrement à la peinture ? « Depuis le retour en Picardie. »

L’Union