Les danseurs malmènent un canapé au Mail. |
Ils font des acrobaties, balançant un des leurs qui se
retrouve debout sur les épaules d’un autre. Mais ce ne sont pas des acrobates.
Ils se taquinent avec un ballon qui s’échappe vers les cintres. Mais ce ne sont
pas des humoristes. Ils font passer tout seul un vélo d’enfant, ou voler une
libellule radioguidée. Mais ce ne sont pas des illusionnistes. « Petites
histoires.com » de Kader Attou est un spectacle de danse, dans lequel tout
s’exprimé dans le langage du hip-hop.
Les exploits physiques époustouflent,
comme lorsqu’un des danseurs tourne interminablement sur la tête, faisant
penser aux célèbres fouettées du « Lac des cygnes » traduites en
hip-hop. Les corps se désarticulent, les membres virevoltent, mais tout est
subordonné à une vision poétique et comique de la condition humaine ; solidaire
aussi, par l’absence de l’émulation mâle des banlieues ou de la danse
irlandaise. Les danseurs font un ensemble.
Quelle a été leur formation ? Selon
Brahim Bouchelaghem, danseur et chorégraphe lui-même :« Aucune. Nous sommes des autodidactes qui avons la chance de
vivre de notre danse. » Ce spectacle vient du Centre chorégraphique national
de La Rochelle, dont Kader Attou est directeur.
La salle, avec un bon contingent de groupes scolaires,
a résonné de leur enthousiasme. En leur parlant un langage qui leur convient,
Kader Attou les a embarqués pour un riche voyage chorégraphique et humain.
L’Union
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