Face à une centaine de Petits et Moyens de la
Maternelle, assis sur des gradins, un acteur lit « L’arbre sans fin »
de Claude Ponti, l’histoire d’un arbre fantastique dans lequel voyage
Hippolène, en quête de ses secrets. Un autre acteur fait la musique et les
effets sonores.
Entre eux, une comédienne tout en rouge
raconte la même histoire, mais silencieusement, avec ses doigts, ses mains, son
corps et, surtout, son visage totalement expressif. Isabelle Florido fait de la
langue des signes qu’utilisent les sourds un mélange de gestes, grimaces, danse
et mime.
Les jeunes spectateurs ont-ils compris
ce récit initiatique ? Comprendre est une notion qui ne convient peut-être
pas à leur âge : ils l’ont sans doute intégré comme un conte, à faire
dorénavant partie de leur imaginaire.
Après le spectacle, les trois comédiens,
dont le metteur en scène Nicolas Fagart, apprennent aux enfants les gestes à
faire pour « chanter » en langue des signes. Une forêt de doigts et
de bras se lève.
Cette compagnie, venue de Bordeaux pour
l’occasion, utilise la langue des signes dans plusieurs spectacles. Isabelle
Florido explique son propre intérêt : « Mes
parents sont sourds. C’est ma langue maternelle. »
L’Union
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