31/05/2011

Le piano qui tremble sur ses pieds


L’histoire commence par un piano, un « Erard », marque célèbre dont Josef Haydn possédait un exemplaire. Un de ces instruments avait été acheté par l’arrière grand-père de Paul-Henri Moyat, qui en a hérité récemment. Il était entendu que, pour justifier sa venue à Bucy, Maïtena, épouse de Paul-Henri, apprendrait enfin à jouer. Avec son bois aux reflets d’or et sa décoration, l’auguste instrument occupe un grand coin du salon.
Jacques Mathis au piano Erard.
    Pour le mettre à l’épreuve comme un cheval de course, ils ont invité Jacques Mathis à venir jouer pour des amis. Ce musicien d’origine polonaise, arrivé en France à dix-huit ans, a composé un programme pour démontrer les qualités de l’Erard, sa douceur, sa force, ses « piano » et ses « forte ». Mais c’est après Bach, Brahms, Schubert, lorsque le Polonais Mathis a joué le Polonais Chopin – tous deux ayant choisi la France – qu’une polonaise, l’étude « Révolutionnaire » et la redoutable Ballade N° 4 ont fait trembler le piano sur ses trois vénérables pieds.
L'Union

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.