21/05/2011

Les écrits de l’hôpital


Lucien Rosenblat
« La santé n’est pas une donnée objective, mais un fait en grande partie culturelle. » La phrase, citée dans la présentation de l’exposition actuelle à la Bibliothèque, fonde la démarche de Lucien Rosenblatt dans ses ateliers d’écriture à l’hôpital de Soissons. Ainsi, les malades retrouvent une vision des choses qui dépasse un quotidien souvent fait de souffrance.
 « Ce soir je serai chez moi, parmi mes plaisirs. Moi qui ne jette rien » se félicite l’un. « J’ai du mal à marcher, mais je danse tous les jours avec mes souvenirs » conclut un autre.
Qu’est-ce qui se passe dans ces ateliers ? Lucien Rosenblat a une réponse longuement réfléchie. « Je peux dire comment ça se passe, mais non pas ce qui se passe. » En effet, il parle longuement avec la personne, jusqu’à détecter un changement de sujet, de rythme, une autre résonance. C’est au détour de la parole que l’essentiel est dit. « Alors je commence à noter. C’est une co-écriture. » En effet, sa main d’écrivain explique l’élégance des formes, alors que les mots et les émotions viennent des auteurs. Il insiste qu’il parle du processus, sans pouvoir expliquer le mystère de la créativité.
La Picardie a été une région pilote pour la Convention sur la culture qui forme le cadre de telles actions. C’est la troisième fois que la Bibliothèque expose les résultats.
L’Union

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