03/07/2011

La danse de l’extrême


Le festival « Jardins en scène » a permis au public soissonnais enfin de voir « les Sisyphe », ce groupe de danseurs amateurs qui dansent de toutes leurs forces pendant les dix-sept minutes de « The end » par les Doors . La chorégraphie de Julie Nioche indique des mouvements, mais chacun les interprète comme il l’entend.
Le nom vient du mythique Sisyphe, condamné à répéter une tâche inutile et épuisante pour toute l’éternité. C’est Camus qui y a vu un parallèle avec l’absurdité de l’existence humaine, ce qui contredit le bonheur de l’engagement et la valeur de l’énergie dépensée sans but.
Dans le cadre grandiose de l’abbaye Saint Jean des Vignes, mais sous un soleil de plomb, une quinzaine de danseurs, de Soissons mais aussi d’Amiens, Reims et ailleurs, ont démontré leur capacité à se pousser à l’extrême. Les spectateurs ont assisté à leur acharnement – et joui de la beauté des corps en mouvement.
Interrogée immédiatement l’exploit, Céline Ravenel, venue de Reims pour participer, résume son expérience en un mot : « Libération ! ».
L’Union

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