25/08/2011

Quatre mains et quatre pieds


Malgré le vide aoûtien de la ville, il y avait plus de monde que d’habitude au troisième concert d’orgue d’été. La décision logistique de laisser les chaises en place mettait le public dos à l’orgue, comme à la messe. Seulement, cette disposition fait que l’attention n’est plus dirigée directement vers l’organiste, même invisible.
En fait, il y avait deux organistes, Aude Schumacher et Jean-Philippe Fetzer, dans un programme d’œuvres pour quatre mains – « et quatre pieds » rappellent-ils après le concert.
Cette configuration a fait ses preuves dès le premier morceau, une sonate de Gustav Merkel, densifiée par le double jeu. Elle débute en musique pour grand mariage : nous nous serions retournés en ce cas sur nos chaises pour voir arriver la mariée. Le second mouvement est un lent chant comme un hymne.
Après la Fantaisie de Mozart écrite pour orgue mécanique, le concert a pris fin avec une déroutante transcription par Schumacher et Fetzer de la 5e symphonie de Mendelssohn : l’original s’entend, mais à travers des sonorités inouïes.
L’Union

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