25/02/2012

Les livres qui rendent fous


Les clowns devisent sur les gradins après le spectacle.
Rien n’est en apparence plus docile qu’un livre, ce compact parallélépipède qui se prend et se range si commodément. Les deux personnages de « Tous le mots du monde » le croient un temps.
Zélée, tatillonne, empressée, maniaque, bien intentionnée, Danielle s’échine à déballer, trier et remballer le contenu d’une montagne de cartons. Tout à son affaire, comme une toupie tournant dans le vide, cette agitée est assistée par Michelle, à la tête si pleine de bonne volonté qu’il n’y plus de place pour une lueur de raison. Prenant à la lettre les consignes qu’elle reçoit, elle ajoute à la confusion.
    Enthousiasmée par ses retrouvailles avec certains livres, Danielle l’incite à lire. Michelle ouvre un livre, et les fauves sont lâchés. Les mots de Proust, Rimbaud, Verlaine dévastent le petit cadre bibliophile. Les lectrices s’en saoulent, s’en goinfrent, s’emportent en une folie furieuse.
    Cécile Chauvin et Céline Châtelain déploient une multitude de moyens clownesques pour transmettre cette folle histoire au jeune public, qui a adoré.
L’Union

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