06/02/2012

Semaine de création théâtrale : Marivaux, le double jeu


Dans « Le jeu de l’amour et du hasard » Marivaux dédouble le principe même du théâtre : les acteurs jouent des personnages qui eux-mêmes jouent un rôle. Pour mieux se jauger, les promis nobles se font remplacer, à l’insu chacun de l’autre, par leurs servante et valet. Ceux-ci se font de grandes idées devant la supposée noblesse en face ; ceux-là se troublent d’être attirés par leurs supposés inférieurs. Les attirances rentrent en collision avec les préjugés de classe, jusqu’à ce que, leur jeu dévoilé, les maîtres sont rassurés, les valets dépités. L’amour se méfie du hasard.
    La pièce va comme un gant à la compagnie « Pass’ à l’acte », dont les masques caractéristiques se mettent pour le double jeu, et s’enlèvent aux moments de vérité.
    Les jeunes spectateurs ont eu du mal à se concentrer sur le texte, brillant de pertinence et de traits d’esprit, mais dont le propos les engage peu. Cependant, les règles du théâtre masqué créent une parallèle chorégraphie qui offre un autre accès à la pièce.
L’Union

Le comédien et metteur en scène Bruno Bernardin répond aux questions après le spectacle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.