Clarinettiste de jazz à Paris, Daniel Amadou a acheté la maison il y a dix ans, et il est devenu sculpteur deux ans plus tard. « J’ai commencé par réparer des suspensions chinoises, puis me suis dit que je pouvais en faire moi-même. Je me sentais téméraire : est-ce j’ai le droit ? De quel droit je peux mettre de la peinture rouge ? » Ces hésitations persistent, mais c’est le prix de l’authenticité.
Quelques suspensions sont accrochées au jardin, mais la plupart seront exposées dans la creutte – où les visiteurs pourront les faire tourner, tinter. Il se sert d’ardoises de récupération, les remettant ainsi en l’air, mais « flottantes au gré du vent » au lieu d’être fixes. Son art met en mouvement autant la matière que le regard du visiteur.
De musicien en artiste : à quel moment a-t-il senti la transformation ? « Quand j’ai vu les gens examiner mes sculptures comme une œuvre. J’étais sculpteur aux yeux du monde. »
L'Union
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