17/09/2012

Les coins et recoins de Saint-Jean-des-Vignes

La guide déplace une barrière métallique, et nous prévient : « Faites attention où vous mettez les pieds, le parcours n’est pas sécurisé. » Virginie Closset va faire visiter à une quarantaine de curieux les parties de l’abbaye Saint-Jean qui ne sont pas toujours ouvertes au public. La guide-conférencière déborde d’informations insolites, mais passe vite sur l’histoire du site, en conseillant aux nombreux non-Soissonnais venus pour l’occasion de faire aussi une visite plus classique.
    Armée d’un panneau montrant l’abbaye à son apogée, elle nous mène à l’emplacement du châtelet d’entrée, et des douves. « où on jetait les eaux usées ».
    Nous montons à la salle de travail du CIAP, au plafond soutenu par des rangées d’immenses poutres. Après la crypte, le réfectoire – resplendissant après sa récente restauration – et le cloître, elle nous indique un passage voûté vers la façade de l’abbaye. « Les frères convers, qui vivaient en dehors de l’enceinte, l’empruntaient pour aller directement aux jardins où ils travaillaient ; ou bien il permettait aux moines, soumis à une règle de silence, de discuter discrètement. » On pense aux fumeurs d’aujourd’hui qui se retrouvent sur le trottoir.
    Ce passage donne accès à la base des deux tours, normalement interdite d’accès. C’est un moment d’éblouissement : se placer dans leur axe vertical, et regarder en haut l’accumulation vertigineuse de maçonnerie et de trous, communique la pleine splendeur de ce joyau meurtri.
L'Union

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