20/02/2013

Histoires d’amour calligraphiées à la Bibliothèque

Anne-Marie Natanson feuillète des
planches du livre de Hassan Massoudy
Dans l’espace d’exposition de la Bibliothèque, des livres sur la civilisation arabe sont étalés sur un beau tissu ocre, comme pour inviter le passant à s’y asseoir en tailleur pour les lire. Sur les murs, des panneaux montés sur ce même tissu froissé montrent des volutes, bleues et ocres, tracées avec un large pinceau. Elles reproduisent en les développant les courbes des lettres arabes, et sont accompagnées de mots et de phrases en caractères arabes. Parfois, il y a une traduction imprimée en français.
    Les planches du livre de Hassan Massoudy, « Calligraphies d’amour »,ont été détachées pour faire cette exposition. Ce calligraphe et peintre d’origine irakienne combine les techniques traditionnelles avec une inspiration plus contemporaine.
    La calligraphie arabe a été mise au point pour pouvoir enfin, après sa mort, enregistrer la parole de Mohammed, transmise oralement jusqu’alors, et le premier livre en arabe fut le Koran. Ce caractère sacré a marqué l’histoire de cette calligraphie.
    Massoudy a choisi des poèmes d’amour. Ecrits par des poètes à partir du 7e siècle, ils sont tendres et sensuels, contrastant salutairement avec le puritanisme féroce des intégristes d’aujourd’hui. La conservatrice Anne-Marie Natanson souhaite en effet tirer l’attention à cet aspect des richesses culturelles arabes.
    L’exposition restera en place jusqu’au 6 mars.
L'Union

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