03/09/2013

La Russie d’Elena Guibelin

Fille d’un militaire russe, Elena Guibelin-Baltiskaïa a eu une enfance en constant déplacement, dont cinq ans en Allemagne de l’Est. Après l’accident de Tchernobyl, la famille a enfin été rapatriée de l’Ukraine à Saint-Petersbourg – qui était encore Leningrad. Elle y a fait des études d’art. Puis elle a épousé un Français et vécu à Paris. Quand la maison de campagne à Saponay est devenue leur domicile, Elena s’est mise à peindre, tout en admettant que, mère et épouse, elle a du mal à trouver le temps pour se plonger dans la peinture, avec la lente réflexion qu’elle exige. Elle expose ses œuvres au Mail.
    Est-ce parce qu’Elena est russe que tant de ses tableaux font penser à des icônes orthodoxes ? Les images sont autant caractérisées par leur clarté, l’absence de sous-entendu dans la peinture : regardées de près, elles n’en deviennent que plus limpides. L’exactitude du détail est une priorité. Bien sûr, ces images, comme les icônes, sont pleines d’autres sous-entendus, religieuses pour celles-ci, folkloriques pour celles-là. Elena s’appuie aux richesses des contes russes, mais en les adaptant à ses besoins. Ainsi, cette exposition évoque l’esprit russe, et son vaste imaginaire.
L'Union

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