16/01/2014

Migas Chelsky se confronte à la peinture

Migas Chelsky enlace « L’élégante »,
découpage de carton peint.
L’élan qui mène à la création artistique peut venir de différentes sources dont la curiosité, le plaisir, la foi, le dogme. Pour Migas Chelsky, c’est plutôt l’appréhension. « Le cadre vide me terrorise. »
    Pendant longtemps il avait pratiqué le photomontage, dans le duo « Gasma Gasma ». Mais en prenant sa retraite il y a trois ans, il s’est confronté enfin à la peinture. « L’absence de support me trouble. Un montage réunit des éléments existants, qui sont absents de la peinture. » Il cherche alors l’inspiration chez d’autres artistes, non pas pour les copier, mais pour avoir ce support qui lui permet de se lancer. L’art est autant une exploration de lui-même : « Je mets de l’ordre dans ma tête. »
    Cette attitude hésitante peut expliquer la diversité des œuvres exposées dans la galerie du Mail. Des traits de couleur errent sur le fond pour faire des visages imaginaires et images abstraites, comme des fils enchevêtrés que le spectateur démêle. Des tableaux de maisons, faites de carton ondulé, entre collages et reliefs et vides de personnages, vous invitent à entrer, y construire une vie fantasmée.
    Migas Chelsky est né et a fait sa carrière d’instituteur en Seine-Saint-Denis. Mais d’un bref séjour avec ses parents à Melun il avait gardé la nostalgie d’une petite ville de province. A la retraite il a essayé Laon, n’a pas aimé, et est venu vivre à Soissons, qu’il trouve belle, vivante et accueillante, un lieu où il peut chercher les richesses pour remplir le vide.
L'Union

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