27/02/2014

La théorie des genres en dansant

Tout n’est pas ce qu’il paraît dans
 cette image de deux danseuses.
Une femme nue, assise par terre dos au public, met un collier de perles, puis des chaussures à talon aiguille, signes de l’éternel féminin, séduisant, vulnérable. Mais au fur et à mesure qu’elle s’habille en tailleur sévère, elle se redresse, devient une de ces femmes puissantes qui font peur dans les conseils de direction.
    « T.I.N.A – There Is No Alternative » du chorégraphe laonnois Benoît Bar a fait un passage discret par le Mail, pour une représentation à l’intention des programmateurs d’autres théâtres.
    Trois danseuses dissèquent la ligne de démarcation entre le masculin et le féminin, les rôles biologiques et sociaux, les préoccupations, comportements et attirances. « Quand on s’approche de la limite, de drôles de choses se passent » selon Benoît Bar.
    A la différence de ses autres spectacles plus narratifs déjà vus à Soissons Mail, tels « Canapé(s ) » ou « Les trois ours », « T.I.N.A » explore les images et mouvements qui dénotent une femme. En fait, il s’emploie à invalider le titre : « Il n’y a pas d’alternative ». Les avatars de femme qui se succèdent sur scène tordent chacun le cou aux idées reçues, par les rictus du visage, gesticulations du corps. Une femme poupée en robe rouge s’agite comme un pantin, sans grâce aucune.
    Le spectacle verse sa pièce au débat sur la théorie des genres par cette étude des femmes. Cependant, son apparente transparence n’empêche pas que tout n’y est pas ce qu’il paraît. Il faut rester jusqu’à la fin.
L'Union


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