11/02/2014

Scrooge, avare et misanthrope

Deux bonnes âmes qui font la quête sont rabrouées par Scrooge.
Avec un léger décalage par rapport à la saison des fêtes, la compagnie Apremont Musithéa a présenté « Joyeux Noël Monsieur Scrooge » pour la « Semaine de la création théâtrale » au Mail. Librement adaptée du « Chant de Noël » de Charles Dickens, cette version en musique accroche tout le récit au personnage d’Ebenezer Scrooge. Obnubilé par l’amour de l’argent, il ne voit dans le monde que des occasions pour en gagner, ou des risques d’en perdre. Noël, avec sa douceur, ses largesses, son altruisme ? Des balivernes !
    Le rôle capital de cet avare et misanthrope est joué par Patrick Wessel. Arrogant, méchant, autoritaire, grossier, il fallait un acteur capable de tous les excès. Pour camper quelqu’un sans une once d’humanité, il en fait des tonnes, et c’est ce qu’il faut.
    Au lieu des trois fantômes de Noël passé, présent et à venir qui amènent Scrooge à la repentance dans le conte original,, il est happé ici par des créatures de la nuit, clown, fantôme, drôlesses, séductrices. Ils lui font revivre les trahisons commises en ne s’attachant qu’à l’argent. Impuissant, terrorisé, il voit enfin le vide de sa vie. Libéré par ces cauchemars, il laisse s’éparpiller des billets de banque, bouts de papier qui ne valent que par la générosité qu’ils peuvent traduire.
L'Union



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