15/03/2014

Louvre-Lens : l’humain transfiguré par l’art

A travers la vitre du car, la brume matinale et le ciel encore pâle font d’une ligne de peupliers une chaîne de boules ovoïdes flottantes. Est-ce le fait d’accompagner un groupe d’artistes qui aiguise ainsi le sens de l’observation ? Douze membres des « Pinceaux voyageurs » se font accompagner par quarante-trois amis pour visiter « Louvre-Lens », ce musée ouvert en décembre 2012. Il ne s’agit pas de l’habituelle sortie pour dessiner sur le vif mais, selon son président Célestin Bartizel, de poursuivre un autre objectif statutaire : « promouvoir la culture ».
Dans la « Galerie du temps » du musée, le guide
Jordan Lambert explique les rites funéraires égyptiens.
    Le musée est construit sur le terrain d’une mine de charbon fermée en 1982. Ses larges bâtiments bas, vitrés ou fermés, sont sobres : trop de fantaisie architecturale eût été déplacée sur un site au passé industrieux, où les gens avaient peu accès au grand art. Le symbole est fort : placer, dans une région sinistrée par la désindustrialisation, un condensé de la grande culture mondiale.
    Parmi la foule des visiteurs, que le musée ne semble pas avoir prévus si nombreux, les Soissonnais y ont passé la journée, avec une visite guidée, brève mais dense, de la « Galerie du temps ». Cet immense espace propose un vertigineux voyage parmi les œuvres, disposées ni par genre ni par pays, mais chronologiquement. D’étonnants parallèles émergent entre les civilisations. Une constante : montrer l’humain, transfiguré par l’art.
    Les « Pinceaux voyageurs » sont repartis avec peu de traces dans les calepins, mais la vue approfondie par cette fréquentation des artistes du passé, célèbres ou anonymes.
L'Union

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