04/04/2014

Avishai Cohen : un éclecticisme légendaire

De gauche à droite, Nitai Hershkovits,
Avishai Cohen et Daniel Dor réagissent
à l’ovation dans la salle du Mail.

Londres, Saint-Pétersbourg, Madrid, Buenos Aires, Montevideo… et Soissons : le Mail fait partie de la liste prestigieuse de villes étapes pour la tournée actuelle d’Avishai Cohen. Les amateurs du bassiste israélien n’ont pas rate l’occasion. Le jazz remplit rarement une salle à ce point, et le nombre de visages inconnus laissait penser que beaucoup étaient venus de loin.
    Ils n’ont pas été déçus. Avec Daniel Dor à la batterie, Avishai Cohen et le pianiste Nitai Hershkovits ont pu explorer leur osmose, se renvoyant des phrasés, virant de l’insistant à des passages d’une extraordinaire douceur. Leurs échanges, échos, contrastes et interruptions mutuels sont non seulement brillants mais toujours faciles à écouter : « Je n’écris pas pour moi-même » admet Cohen.
Avishai Cohen chante en hébreu.
    Hershkovits pratique autant le martèlement incisif que le lyrisme serein. Cohen, s’effaçant au début derrière ce piano, a vite révélé une virtuosité qui pouvait laisser la salle essoufflée. Son légendaire éclecticisme allait des rythmes espagnols à un standard, joué comme dans un piano bar où les clients siroteraient leur martini. Il a même chanté en hébreu.
    D’applaudissements en ovations, la salle a réagi comme l’aiment les musiciens, en montrant le plaisir que donnait la musique.
L'Union

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