12/05/2014

De la star grecque au labyrinthe langagier

Angélique Ionatos avec Katerina Fotinaki.
Le charme de « VO », c’est de trouver des spectacles dont on n’a jamais ou à peine entendu parler. A « Anatoli », cependant, bien des spectateurs attendaient l’occasion de voir enfin la grande Angélique Ionatos. « Je me souviens d’elle quand son jeune frère l’accompagnait à la guitare » disait une admiratrice. Avec Katerina Fotinaki, elle a chanté le répertoire grec, qui ne paraît être qu’émotion. L’amour du pays informe ce qu’elles chantent, dans des registres mi-familiers mi-exotiques. Elle a lu des poèmes en traduction – et un extrait de « Stabat mater furiosa » de Jean-Pierre Siméon, rattachant son récital ainsi à « VO » 2008.
Renaud Danner devant Etienne Cocquereau.
    « Si ça va, bravo » est un brillant exercice langagier de Jean-Claude Grumberg, interprété brillamment par Renaud Danner et Etienne Coquereau avec intelligence et exactitude. Dix-sept saynètes, démarrant sur la question « Ca va ? » ou l’exclamation « Bravo ! », avancent sur un terrain ou la logique est minée. Chacun tente d’imposer une logique dont l’autre ne voit que l’absence béante. Pour les transis d’amour des mots, la cohérence peut aller se faire voir.
    « VO » propose de rencontrer les artistes après chaque spectacle : c’est parfois riche, parfois laborieux. Après « Anatoli », on pouvait voir les deux chanteuses à côte du bar, soudain seules, livrées à elles-mêmes. La puissance sur scène avait cédé la place à la fragilité ordinaire.
L'Union

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