Jaana Myöhänen à côté d’un bronze avec sa patine « or sale ». |
Elle est finlandaise. « Il n’y en a pas beaucoup qui viennent en France, mais moi je voulais aller à Paris, apprendre le français ! »
Elle habite Senlis avec son mari français, batteur de jazz. Après plusieurs métiers artistiques, elle a découvert la sculpture en 1997. Pas de modelage : « La taille directe crée un dialogue entre moi et la matière » explique-t-elle. « Au lieu d’ajouter, il faut enlever, enlever, voir ce que devient la pierre, ce qu’elle révèle. » Elle illustre sa démarche par rapport à une sculpture en granit tachetée. « Je pensais à un genou mais, au fur et à mesure de la taille, j’ai vu deux ailes, là et là. » Le titre : « Oiseau ».
La plupart de ses formes sont donc près de l’abstraction. En les contemplant, le spectateur peut sentir l’énergie interne que l’intervention de Jaana sur la matière brute fait ressortir. Entre la main de l’artiste et la pierre, une image fait son chemin vers l’expression. Ses sculptures sont à la fois contenues et puissantes.
L'Union
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