Les Zic Zazou interrompent le concert sans interrompre la musique. |
Avant le spectacle, des bruits en coulisses suggèrent qu’on y fabriqe les instruments pour le concert. La soixantaine de musiciens s’installent, commencent à jouer, normalement, sous la direction de Pierre Lemaire. Les Zic Zazou font irruption, ouvriers d’entretien qui essaient d’expulser orchestre et public. Qu’importe, ils sortent leurs outils et se mettent bruyamment au travail… mais parfaitement synchronisés avec la musique.
Le chef d’équipe entreprend de faire un brin de musicologie, illustrée aimablement par l’orchestre. Un air d’anarchie s’installe, les chants et partitions se mêlent, la musique atteint des paroxysmes.
Pour Pierre Lemaire, chef depuis 2010, l’expérience était bien agréable. « L’Harmonie travaille les partitions depuis un mois et demi ; nous avons eu une seule rencontre avec deux du groupe, et le jour de la représentation nous avons répété toute la journée. Il fallait surtout éviter le moindre « blanc », qui casserait l’ambiance. » Comment a-t-il pris le fait d’être arraché plusieurs fois à son estrade et renvoyé comme un malpropre ? « Ca faisait partie du jeu. »
Le concert était donc continuellement déréglé, mais montrait surtout les capacités de l’Harmonie à s’arranger de tout, en faisant toujours honneur à la musique qu’elle jouait.
L'Union
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.