26/05/2005

Drôles d’oiseaux au donjon

Broslavinia, qui se situerait entre les Carpates et la Slovénie du Sud, là où les cours de géographie s’arrêtent, n’est connue par le grand public que pour ses bestioles, aussi célèbres que le panda chinois, aussi géantes.
Quatre spécimens ont accueilli les spectateurs des Voies Off. Mi‑autruches, mi‑arbustes, ils ont déambulé à l’aise dans le parc de Septmonts, convaincus sans doute que le donjon est un de leurs mythiques ancêtres, pétrifié sur place.
Igkor, Totor, Tator et Irma montrent une grande délicatesse, empreinte de timidité, dans leurs contacts avec les gens, s’approchant, se laissant approcher, mais sans jamais s’imposer. Parfois, ils s’éloignent gracieusement, et doivent être rappelés à leur tâche.
Le pâtre, qui leur applique sa douce discipline, parle anglais aux spectateurs et Broslavinien à ses charges, langue italo‑slave (« avec un tout petit peu d’espagnol »). Lui n’est pas timide pour deux « drats » (sous), et anime l’événement avec adresse et spontanéité. « Ils sont tous différents » remarque quelqu’un. « Vous aussi, you are all different » insiste‑t‑il.
Broslavinia existe‑t‑elle vraiment ? Au moins autant que ces créatures – sinon, d’où seraient‑elles venues ? C’est le Théâtre en Kit de Nancy qui les a emmenées de leurs forêts sombres. Quand on pense qu’elles ont commencé toutes petites, marionnettes pour enfants, avant de grandir, grandir, et commencer à marcher toutes seules !
L’Union

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