30/06/2008

La transhumance musicale


Depuis plusieurs années, le dernier concert de la saison « Musées-musiques » voit tout le monde quitter la sociable salle de l’Arsenal pour le cadre altier de l’abbaye Saint Léger. Ce calendrier dépend du climat, comme la transhumance vers les alpages : il faut les beaux jours, pour éviter de voir grelotter le public.
Les Solistes du palais royal ont présenté la musique baroque du Portugal et de son immense colonie du Brésil, si peu familière que les applaudissements du public ne venaient pas toujours au bon moment. Les musiciens ont combattu l’acoustique difficile du lieu en avançant leurs pupitres jusqu’au bord des marches de la croisée, au risque de dégringoler dans la nef.
Un programme singulier, alors. Mais ce qui frappe est la commune inspiration suivie et échangée entre le Portugal côtier et les montagnes, forêts et savanes de l’Amérique du Sud. Des recherches musicologiques ont été nécessaires pour retrouver des partitions égarées des deux côtés de l’océan. « Iste sanctus », éblouissant par sa complexité et sa clarté, est la seule composition connue du Portugais José Gomes Veloso. Il a été déniché dans la région de Minas Gerais au Brésil.
Il reste beaucoup à découvrir. Après le concert le directeur des Solistes, le Brésilien Bruno Procopio, parlait goulûment de trésors dormant encore dans les archives. Tout est récent. La partie portugaise du concert a été jouée pour la première fois à Saint Léger.
L’Union

Emmanuelle Guigues accorde sa basse de viole,
nouvellement acquise et à restaurer, mais qu’elle
a voulu jouer à Soissons.

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