09/08/2008

Un concert d’orgue : ah, bon !


Un concert d’orgue par un après-midi d’été. Allons-y. C’est comme aller au cinéma sans se préoccuper indûment du film projeté. L’organiste sera Eric Latour, venu d’Annecy. Il jouera Widor et Vierne. Ah, bon. Et deux compositeurs italiens, Pelazza et Perosi. Ah, bon ? Alors, un agréable fond sonore pour une heure à la cathédrale, devant la grande rosace, aux rouges brûlants ou couleur de braise selon l’humeur du soleil.
La réalité balaie vite cette nonchalance. La 4e symphonie de Widor vous confronte à une série de paysages musicaux, fort, serein, plaintif, chantant, qui ne permettent aucun égarement de l’attention. La finale tonne, marche triomphale comme pour une sortie d’église après un mariage. Ensuite, des pièces de Louis Vierne alternent avec des improvisations. Pourquoi ce choix ? « Parce j’aime tellement cet instrument de Soissons » expliquera Eric Latour après le concert, encore débordant d’énergie et de bonhomie.
Pour dérouter définitivement ceux qui seraient venus l’entendre distraitement, il termine par deux pièces italiennes, éclat de musique d’opéra dans cet espace ecclésiastique. Son bis final est une intrigante mélodie de Lefébure-Wély, qui enverra le public chez lui, pleinement éveillé.
L’Union







Eric Latour avec sa fille Aliénor,
qui a fait la « régistration » du récital,
consistant à tirer les manettes des
orgues pour créer les différents registres.

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