La
semaine prochaine, Jamel Kermoud sera parmi la cinquantaine d’étudiants admises
à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, sur les dix mille candidats
postulant aux différents « Sciences Po » en France. Pourquoi
Aix ? « Il y a un centre pour les relations
méditerranéennes. » Alors qu’on parle d’union des pays de la région,
ses origines seraient sa force, au lieu d’une entrave : « Je suis
français et heureux de l’être, mais mon sang est marocain. »
Fils d’immigrés élevé à Belleu, Jamel a déjà parlé de ses
engagements et de ses intentions (-----). Il a mûri depuis, est devenu plus avisé,
sait mieux la portée de ses gestes et paroles, mais agit avec la même exquise
courtoisie. C’est la philosophie, dit-il, qui l’a fait grandir. Elle informe
ses réflexions politiques, comme lorsqu’il oppose son héros, le kantien
Mendès-France, au machiavélien Mitterand.
Fera-t-il partie de ceux qui, une fois partis, se
détachent de leur lieu d’origine ? Jamel insiste sur son engagement à
Belleu, son désir de s’y investir politiquement.
L’avenir ? Trois ans à Aix, pour obtenir son master
et préparer un autre concours d’entrée, à la plus prestigieuse de toutes,
l’Ecole nationale d’administration. Ensuite il envisage les grands corps
d’état, la diplomatie ou le Conseil d’état, en somme « la chose
publique ». Il énonce ces buts sans prétention. Encouragé par son
entourage, et ayant déjà marqué des points, Jamel a simplement assez confiance
en lui pour nourrir tous les espoirs.
L’Union
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