23/06/2009

Guerre d’Algérie : un espace de mémoire


La saison théâtrale au Mail a pris fin presque confidentiellement, devant la trentaine de spectateurs venus voir « A ceux qui n’ont rien dit », avec quelques fidèles de la troupe de la Lune Bleue. Preuve du manque cruel d’une petite salle équipée au Mail.
C’est pourtant le spectacle le plus personnel de l’année. La réalisatrice Valérie Jallais et le comédien Fred Egginton avaient interrogé leurs pères, jeunes appelés de la guerre d’Algérie peu enclins à la raconter. En assemblant ces enregistrements avec la parole sur scène, un accompagnement musical, de subtils effets d’éclairage et des séquences vidéo, Valérie Jallais crée un espace de mémoire, celle qui pèse, celle qui se transmet, celle qui s’étouffe. La pièce traque le silence sur cette guerre, longtemps traitée d’« événements ».
La pièce était re-créée à Soissons après une période hors jeu. « A sa suite, nous nous sommes intéressés aux Maghrébins » explique Valérie Jallais après le spectacle. L’histoire des pères a ouvert la voie vers ces autres blessés de la guerre. Dans la salle qui se vidait, des spectateurs avaient aussi leurs souvenirs de ce passé encombré.
L’Union














Valérie Jallais sur scène et sur écran, avec le musicien Michel Schick.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.