C’était devenu l’usage. La saison
« Musées-musique » prenait fin à l’abbaye St Léger avec des œuvres
qui interpellaient, notamment sur la relation entre musique et foi, ou par leur
nouveauté, comme la musique portugaise du Brésil en 2008. D’ailleurs, après le
salon convivial de l’Arsenal la grandeur ecclésiastique rendait les auditeurs
plus ouverts à cette exploration.
Cette fois nous sommes restés à
l’Arsenal, entendre des airs d’opéra chantés en solo ou en duo par deux sopranos,
Aurélie Loilier et Elsa Lévy, accompagnées au piano par leur homme-orchestre
Gaspard Brécourt (déjà venu diriger l’orchestre Ostinato ici).
Toutes deux en robe blanche diaphane –
se seraient-elles passé le mot ? – les chanteuses ont enchaîné des extraits
de Mozart, Bellini, Massenet, Gounod et d’autres, avec la grâce et les qualités
vocales voulues. Dans les airs de Rusalka de Dvorak ou de Madame Butterfly de
Puccini, elles ont su chacune faire entendre la douleur transformée en beauté par
la musique.
Les applaudissements ont été nourris,
mais sans la montée d’enthousiasme qui peut accompagner un programme plus consistent.
Un opéra est comme une parure, dont les pierres précieuses sont ses airs. Détachées,
elles brillent toujours, mais sans la force que leur donne le sertissage dans
un ensemble.
L’Union
et Elsa Lévy après leur concert à l’Arsenal.
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