Le
processus consiste plutôt à utiliser cette question pour interroger les idées
soulevées par les participants.
Le
philosophe saint-quentinois Emmanuel Mousset gère les débats en prenant
délicatement la contrepartie des arguments présentés. Dans ces circonstances,
aucune certitude n'a le temps de s'installer. Il a trouvé la question du mois a
priori « un peu aride ». Entre Qu'est-ce qu'on fait ici ? en novembre et
L'érotisme, et alors ? en janvier, nous devions nous demander si L'évolution de
la science condamne la philosophie à disparaître. Le débat s'est tourné plutôt
à l'opposition ou la complémentarité entre science et philosophie.
La
philosophie traiterait du commun, la science du particulier ; la science
demanderait « Comment ? », la philosophie « Pourquoi ? » La science amènerait
l'ordre, la philosophie le désordre. « Et Galileo Galilei (NDLR. Galilée), avec
sa Terre qui tourne, amenait l'ordre ? » Chaque énoncé est nuancé ou bousculé.
Une
formule séduisante surgit : la philosophie poserait les questions auxquelles la
science apporterait les réponses. La séduction ne résiste pas à l'analyse. Des
réponses d'accord, mais pas aux questions posées. C'est toujours le même
paradoxe au café philo : cet examen critique systématique, loin d'obscurcir le
sujet, le met en pleine lumière.
L'Union
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