22/12/2009

Du faux pour faire vrai

Une étape purement décorative dans la longue restauration de la chapelle Saint Charles : des spécialistes interviennent pour remettre en état les fausses boiseries autour de l’entrée, et les panneaux de faux marbre entre les ouvertures vitrées en haut.
Les travaux sont financés par une souscription lancée par l’association Sauvegarde de la chapelle Saint Charles, largement abondée par la Fondation du Patrimoine et la ville de Soissons (maître d’ouvrage – c'est-à-dire propriétaire – de ce monument classé).
Une entreprise individuelle a été choisie sur une liste de restaurateurs agréés. Christian Royer et Gilles Gauthier sont venus de Paris pour ce chantier, qui durera un mois. En principe, l’association privilégie des entreprises locales, mais n’en trouve aucune pour ce travail spécialisé.
« Je suis artiste peintre » explique Gilles Gauthier « mais j’ai été formé pour ce genre de travail. » Après avoir dégagé tout ce qui est abîmé, il rebouche, puis passe au travail de restauration. Pour les marbres, il reprend le dessin déjà existant. Pour les boiseries, il reconstitue, couche par couche, une surface qui correspondra aux vraies boiseries en chêne.
Pourquoi ce mélange de vrai et de faux ? « Une question de finances » pense Gilles Gauthier. Pour la chapelle d’un séminaire d’une ville de province « déjà les vraies boiseries sont remarquables ».
Ainsi, la chapelle continue sa lente émergence des poussières sous lesquelles elle dormait jusqu’en 1984, pour devenir un joyau parmi les salles de spectacles de Soissons.
L’Union









Gilles Gauthier, artiste-peintre
formé à la restauration de
faux bois et marbre.

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