28/04/2010

Le Cercle musical : le plaisir de jouer


La saveur particulière des concerts du Cercle musical vient de ce que les musiciens prennent autant plaisir à jouer que les auditeurs à les écouter. Non pas qu’ils font cela sans sérieux : il y a ce qu’il faut de tension pour donner du coupant à leur interprétation.
Le public est acquis d’avance : une telle complicité ferait penser aux supporters d’un club de foot, ardents à soutenir leur équipe locale.
Le concert de gala au Mail a commencé vigoureusement avec une ouverture de Rossini, et nous a fait sortir du bon pied à la fin avec la Marche militaire de Schubert.
Au cœur du programme, deux défis sont relevés. « Ça fait un moment que nous voulions jouer avec Pascal Ravez » : Philippe da Silva, le chef d’orchestre, explique ainsi le choix du concerto pour flûte en ré majeur, longtemps attribué à Haydn avant de s’avérer être de Hoffman (celui des « Contes »). Le flûtiste professeur au Conservatoire en a donné une lecture lumineuse.
Le faux Haydn est suivi du vrai, avec la symphonie no 103, sur laquelle les musiciens travaillent depuis décembre. Philippe da Silva admet avoir abordé cette œuvre « sans présomption ».
A chaque fois que le Cercle musical se produit, il y a un moment d’étonnement à voir tant de musiciens réunis sur scène, non pas pour un salaire ni par l’ambition, mais pour le plaisir de jouer ensemble.
L’Union

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