27/04/2010

Un artiste nomade au Lycée Léonard deVinci


Devant deux volets d'un autoportrait

Un des bâtiments du lycée Léonard-da-Vinci, blocs éparpillés sur les espaces aérés du campus, contient une galerie d’art, carrée, blanche, admirablement neutre.
En dehors de l’exposition organisée chaque année par le Conseil régional, le proviseur Guy Meitinger y accueille d’autres artistes. Il insiste sur la place importante des arts dans ce lycée général, technologique et professionnel.
Ancien professeur de sculpture aux Beaux arts de Paris, Francis Bérezné est passé longuement par des institutions psychiatriques. Cette exposition montre des œuvres peintes depuis sa sortie il y a vingt ans. « Je ne suis plus fou » dit-il simplement.
Entre deux tableaux où de petits bonhommes s’agitent dans tous les sens à l’autoportrait en triptyque de 2010, où il pose dans une robe « de nombreuses couleurs » comme celui de Joseph, on mesure le chemin parcouru pour sortir du chaos. Impossible de ne pas évoquer Bacon, sans la cruauté ni le sang, mais avec la même intention de rompre la lisse façade des visages, révéler le trouble, le frémissement, les élans qui nous habitent.
Francis Bérezné s’entend bien avec les couleurs, par lesquelles il illumine des sujets parfois difficiles d’accès.
    Il admet que les galeristes commerciaux n’aiment pas qu’il change de direction si souvent. Du travail « nomade » il appelle ces constants départs vers du nouveau.
L’Union

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