Des voix qui semblent parler au creux de l’oreille,
s’amplifiant, s’atténuant : elles interprètent, comme à la radio,
« La bout de la route » de Jean Giono. Sur la scène du Mail, les
comédiens du Théâtre de l’Aquarium accompagnent les paroles, mais ce sont leurs
voix, à travers le micro que porte chacun, qui portent le texte dans la salle.
Le metteur en scène François Rancillac avait
décidé cette sonorisation. Elle fait chanter la prose de Giono, simple, presque
fruste, mais qu’éclairent les images ancrées dans la nature. Un visage, dit-on,
est aussi immobile « que l’eau dans
un puits ».
Les spectateurs s’expriment après le spectacle. |
Une rencontre a lieu avec les comédiens
après le spectacle. Les avis se divisent : l’étranger est-il bienfaisant
ou malfaisant, ou les deux ? Giono, et la mise en scène, laissent un doute.
Restent les voix obsédantes : un spectateur parle de la solitude qui
s’emparait de lui à les entendre susurrer. Ainsi le débat prolonge et
approfondit l’événement théâtral.
L’Union
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