La musique classique a retrouvé sa salle de l’Arsenal
pour un récital de la pianiste Claire Désert, avec un quintette à vent formé de
professeurs de conservatoire. Cette initiative du Festival de Laon et de
l’Adama vise à lancer des ponts entre des secteurs qui souvent s’ignorent.
A la fin d’une journée douce et
ensoleillée, le premier morceau, un divertissement de Roussel, vient confirmer
avec éclat que l’énergie vitale du printemps n’est pas loin.
Le quintette K452 offre l’unique mélange
mozartien du sublime et du cocasse. Au second mouvement, notamment, l’un après
l’autre les instruments reprennent délicatement une phrase comme s’ils se
passaient un joint, alors que le piano au fond fait celui qui ignore ce qui se
passe.
Mozart fait à sa guise tout en observant
les règles. Beethoven, dont Claire Désert a joué la sonate la Tempête, les
enfreint toutes, pour mieux exprimer la force et le sens des émotions.
Les musiciens : de gauche à droite, Pascal Ravez, Joël Déon, Massimo Bambagioni, Christel Brévot, Claire Désert, Thierry Lerond.
Le concert a pris fin dans le registre
mi-comique mi-mélancolique du sextuor de Poulenc.
La salle était pleine. Bizarrement,
l’événement a fait des tableaux de Jean-Marc Brunet de simples toiles de fond.
La lumière de la musique leur fait de l’ombre.
L’Union
seul un effet de reflet dans le bois de son instrument
en fait une clarinettiste !
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