Samedi 11h30 : la poésie se fait soudain entendre comme un pétard
sous le marché couvert. Organisé par la compagnie de l’Arcade, un
« flashmob » – une foule éclair réunie par l’intermédiaire de
Facebook – déclame un poème de Michel Butor au milieu des vendeurs et
acheteurs.
Ce n’est pas tant l’événement lui-même qui a marqué les esprits, car le
nombre de participants était restreint. Mais un commerçant a réagi en prenant
son micro et en disant haut et fort un autre poème. Tout d’un coup il était
possible d’imaginer que la poésie courrait à travers la ville comme un feu de
brousse, les gens se relayant pour réciter chacun son poème, sur le trottoir ou
la chaussée, assis dans un café ou une voiture, ou penchés par la fenêtre
au-dessus des têtes. La poésie ferait exploser tout Soissons dans un tonitruant
« Salut au printemps, des poètes et
de la nature ! ». L’année prochaine, peut-être….
L’Union
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