07/04/2011

FRAC : Une exposition qui ouvre les yeux

Pour fêter ses vingt-cinq ans, le Fonds régional d’art contemporain de Picardie étale la richesse de sa collection de dessins en organisant six expositions, dont « Epopées » à l’Arsenal de Soissons. Le titre grandiose ne ferait-il pas un clin d’œil, en coiffant des œuvres qui en sont pleines ?
Didier Trenet propose ainsi des cadres ornées, dans une matière qui ressemble à du chocolat blanc, l’image cachée par un petit rideau. L’interdiction habituelle de toucher aux œuvres fait hésiter mais enfin, avec un regard rapide droite et à gauche, on soulève le tissu. Le dessin est d’un… oreiller. Aucune indécence que de respectables visiteurs ne sauraient voir. A moins que, à réfléchir, l’oreiller n’éveille le libertinage illimité de l’imagination.
Etienne Pressager expose une bande dessinée d’une soixantaine de mètres de long, un « journal de bord » d’observations quotidiennes, numérotées, datées mais dont chaque lecteur peut faire une histoire particulière.
Le dessin est pour Yves Lecointre, directeur du Frac, « la marque de fabrique » du Frac de Picardie, un des mieux fournis de ces fonds régionaux. Comme Dominique Roussel, directeur du musée, il se réjouit des grandes surfaces d’exposition disponibles à l’Arsenal, qui permettent l’installation d’œuvres de grandes dimensions.
D’autres dessins de Matthew Benedict, Gilles Barbier, Kowspi Marek et ses fils Agatoak et Chiphowka Kowspi (tous trois de la Papouasie Nouvelle-Guinée), et le bouillonnant collectif belge Mon Colonel, complètent cet éventaire qui, plutôt que de remplir les yeux, les ouvre.
L’Union

Deux artistes dont les œuvres ont déjà été exposées dans les salles de l’Arsenal, Gérard Titus-Carmel et Ghislaine Vappereau, avec Yves Lecointre (à droite), au vernissage d’« Epopées ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.